D’où viennent les douleurs de règles, et les solutions naturelles pour les atténuer

D’où viennent les douleurs de règles, et les solutions naturelles pour les atténuer

crédit photo : Sydney Sims sur Unsplash 

Les dysménorrhées, qui signifient littéralement « difficulté dans l’écoulement mensuel », sont traduites plus communément par « douleurs de règles ».

Selon une étude Ifop de 2021, une femme sur 2 souffre pendant ses menstruations.
Nous distinguons les dysménorrhées primaires et les dysménorrhées secondaires.

Dans le cas des dysménorrhées primaires, les douleurs apparaissent à la puberté alors que les douleurs des dysménorrhées secondaires peuvent apparaître à un autre moment de la vie de la femme. Dans le cas de ces dernières, il faudra investiguer pour savoir si les douleurs sont dues à des troubles gynécologiques. Il est important de se faire suivre par un gynécologue pour en diagnostiquer la cause (endométriose, infection pelvienne, fibrome, polype utérin…). Si les dysménorrhées s’accompagnent de fièvre, de pertes vaginales, de saignements entre les règles ou de règles très abondantes (ménorragie), de migraine ou malaise, il sera également recommandé de consulter un médecin.

Il est important de noter que les douleurs de règles fortes ne sont pas caractéristiques d’un trouble gynécologique. Les premières douleurs de règles à la puberté ne devraient pas inquiéter tout de suite. Elles sont le signe que le cycle se met en place et cela peut prendre du temps, jusqu’à deux ans environ.

Je propose cet article pour aller plus loin, comprendre pourquoi nous avons mal pendant les règles de façon physiologique et de façon plus subtile, psycho-émotionnelle. Il s’agit là du point de vue naturopathique, selon lequel un symptôme ou une maladie, est un moyen d’expression du corps qui tente de retrouver son équilibre. Alors, à la manière d’Hippocrate, partir à la recherche de la cause, de la cause de la cause peut être une véritable piste pour retrouver un équilibre pérenne.

Les raisons physiologiques des douleurs de règles ou dysménorrhées

cause des douleurs de règles

Les règles correspondent à l’évacuation par le vagin de la muqueuse utérine (l’endomètre) suite à la non-fécondation de l’ovule. Pour rendre cela possible, il faut des contractions utérines plus fortes qu’en temps normal. Et non, cela ne doit pas être douloureux (pas au-delà de deux ans après la puberté comme vu plus haut) !

Ce sont les prostaglandines qui permettent ces contractions utérines. Les prostaglandines, sont des composés lipidiques avec des effets hormonaux. En vulgarisant, ce sont des hormones dérivées d’acides gras (acide arachidonique). Dans l’absolu, les prostaglandines ne sont pas un problème, présentes dans de nombreux organes, c’est leur trop grand nombre qui perturbe les choses. Tout est équilibre.

Les deux fonctions majeures des prostaglandines sont la régulation de l’inflammation et la contraction de l’utérus chez la femme, au moment des menstruations et de l’accouchement. La douleur nous indique qu’il y a trop de contractions, et donc trop de prostaglandines. Il peut y avoir des adhérences entre les intestins et l’utérus qui empêchent l’utérus de se contracter normalement, provoquant la douleur.

Des soins en ostéopathie ou réflexologie plantaire peuvent donc mécaniquement aider, et je ne saurais que trop les recommander.

Les Causes en naturopathie, liées à l’alimentation et à l’environnement

Un terrain inflammatoire à rééquilibrer qui cause le déséquilibre

  • Un terrain inflammatoire va favoriser la production de prostaglandines pro-inflamatoire. L’inflammation est un processus naturel qui « protège » l’organisme, mais l’inflammation chronique « à bas bruit » crée un déséquilibre. A noter que les prostaglandines sont des dérivés d’acide gras, il sera important de consommer les bons (voir dans le chapitre sur les solutions naturelles à mettre en place).

Une hyperoestrogénie qui entretient le « problème » des douleurs de règles

  • On se retrouve en hyperœstrogènie relative ou absolue pour principalement 3 raisons. Soit par une mauvaise hygiène de vie, soit par la difficulté à éliminer les œstrogènes en excès dans la deuxième partie du cycle, soit encore de façon physiologique (à partir de 35 ans la femme commence à synthétiser moins de progestérone). Sachant que la conséquence d’une hyper-œstrogènie est un endomètre plus épais donc plus de sang à évacuer, donc plus de contractions, donc plus de douleurs.

Le cercle vicieux est activé ! Nous allons voir comment le désactiver, et entrer dans un cercle vertueux  avec les solutions naturelles !

Les raisons Psycho-émotionnelle, liées à nos nœuds et conflits internes inconscients

La première des choses à remarquer, c’est la manifestation du corps à un instant T plutôt qu’à un autre moment, n’est surement pas anodin. Ici il s’agira de noter que « j’ai mal lorsque mon corps m’apprend que je ne suis pas enceinte ».

Avec la douleur à ce moment-là, il me parle de quelque chose dont je n’ai pas conscience… alors il sera intéressant de se mettre à l’écouter en se questionnant…

  • Suis-je inconsciemment triste de ne pas être enceinte ? Et qui dit « inconscient » dit parfois difficile à concevoir…
  • Que m’a t-on raconté sur les menstruations avant ma puberté ? Quelles idées se sont imprégnées en moi ? Certaines femmes se sont vu raconter que la femme est malade lorsqu’elle a ses règles…
  • Est-ce que je rejette ma féminité (ou celle de ma mère) car je n’ai pas une bonne image de la condition féminine ? Est-ce que j’ai de la rancune envers un homme / les hommes ?
  • Est-ce que je ressens beaucoup de colère ou de culpabilité ?
  • Ai-je de la résistance face à mon pouvoir sexuel ou à mon potentiel de maternité et de créativité ?

Ces questionnements ne sont pas exhaustifs et proviennent des Sources : les malaises et les maux de Jacques Martel et La guérison à votre portée de Claudia Rainville.

Les solutions naturelles pour diminuer les douleurs de règles 

La prévention et le rééquilibrage du terrain

trouver son équilibre

Maintenant nous allons voir ce qu’il est possible de faire pour diminuer les douleurs de règles, en agissant sur le terrain inflammatoire, nous voulons diminuer l’inflammation :

La première des choses à faire serait d’adopter petit à petit une alimentation anti-inflammatoire et protectrice du cycle.

En commençant par ajouter des oméga 3 anti-inflammatoires à son assiette, et bénéficier d’un meilleur ratio oméga 3 / Omega 6 en faveur des prostaglandines anti-inflammatoires pour calmer les contractions utérines.

Avec l’huile de colza bio et de 1ère pression à froid, elle a un bon rapport Ω3/Ω6 et elle n’est pas très chère. Attention à une chose, elle ne se chauffe pas, elle s’ajoute au dernier moment sur un plat froid ou chaud, à raison de 2 cuillères à soupe par jour, et elle se conserve à l’abri de la lumière. Et si par chance on aime les petits poissons gras sardine et maquereaux, on en consomme 2 fois par semaine pour avoir une bonne quantité d’oméga 3 au long court.


Toujours dans une logique anti-inflammatoire, on va enlever les produits laitiers, au moins quelques jours pendant les menstruations et si possible sur la semaine qui suit. L’idéal serait de commencer à se passer des produits laitiers animaux (surtout ceux de vache). On peut les remplacer par des boissons végétales pour le lait, des crèmes végétales pour la crème fraiche, des yaourt végétaux pour les yaourts. Pour le fromage, il y a des saveurs « fromagères comme la noix de cajou qui sert de base à l’élaboration de beaucoup de « fauxmages » et la levure maltée que l’on peut ajouter en saupoudrant ses assiettes au dernier moment avec l’huile de colza.

Pour calmer un terrain inflammatoire, on sera vigilant aussi sur les viandes en excès, idéalement on devrait consommer des viandes de qualités et en moindre quantité. Si tu peux déjà commencer par faire un repas carné le midi et un repas végétarien le soir, ce sera un bon début. Pour les personnes déjà végétariennes, ou végan, il est important de faire attention à ne pas être carencée en protéines. Un bon équilibre du cycle se base sur des bons gras et des bonnes protéines.

Tu veilleras aussi à réduire les sources de sucres raffinés, industriels. En privilégiant les gâteaux faits maison, avec de bonnes farines et des sucres complets de canne (type radapudra ou muscovado) qui contiennent plus de minéraux et oligo-éléments que les sucres blanc raffinés, là encore dans la logique de qualité et moins de quantité. On favorise les sucres plus naturels, comme le miel par exemple, et pour les envies de sucré en dessert une compote de fruit sans sucre ajouté (les fruits frais sont mieux assimilés en dehors des repas).

Enfin, tu limiteras le plus possible des céréales à base de gluten, en privilégiant les céréales complètes et biologiques; tu augmenteras la proportion de légumes et fruits chaque jour, tu penseras à boire 1,5 L d’eau par jour car l’eau éteint le feu, et l’inflammation c’est « du feu ».

Comme nous l’avons vu plus haut, une des causes pouvant être une hyperoestrogénie relative ou absolue, on va tenter d’enlever au maximum les produits sources d’œstrogènes de ton environnement, sachant qu’ils sont partout ! Let’s go ?

Il s’agit d’adopter une utilisation de produits plus respectueux de l’environnement et de notre santé. Par exemple, avoir une alimentation d’origine biologique pour réduire la consommation de pesticides, faire sa lessive avec des copeaux de savons de Marseille qui se trouvent facilement en grande surface et se démaquiller avec une huile végétale, par exemple l’huile d’argan bio. Le maquillage, le dentifrice, les savons plutôt que gels douche, les shampooings solides, les cosmétiques au sens large se trouvent dans leur version « clean » soit en magasin bio, soit chez des petits producteurs locaux, soit sur des sites web spécialisés.

J’invite aussi à aller vers un usage de serviettes hygiéniques « clean » qui se trouvent en grande surface ou en magasin bio. Ou à tester les culottes menstruelles, que nous aurions dû avoir depuis bien plus longtemps.

Cela peut venir du foie, aussi, voire de l’axe foie/intestin …

Je ne saurais trop conseiller de prendre rendez-vous avec un/une naturopathe pour voir si le foie « surmené » peut aussi être en lien avec le douleurs de règles. Dans cette hypothèse, je peux déjà te donner ce petit conseil facile à mettre en place. Pour aider le foie en deuxième partie du cycle à éliminer les œstrogènes en excès, je propose de tester l’infusion de Romarin – Rosmarinus officinalis. A raison de 10g par litre à boire sur toute la journée en deuxième partie de cycle, 1 jour sur 2. Attention à l’usage du Romarin si antécédent de calculs biliaires.

Il sera aussi important en cas de douleurs de règles, de veiller à avoir un bon transit, en effet,  la constipation en deuxième partie de cycle pose problème, car au lieu d’être éliminées comme ils le devraient, les œstrogènes peuvent être réabsorbés par la trop longue stagnation des selles dans les intestins. On favorise, ou on entretient alors le déséquilibre oestrogénique. Pour rappel, nous devrions aller à la selle 1 à 2 fois par jour.

L’hyperoestrogénie peut être relative, ce qui signifie que c’est le manque de progestérone qui peut être en cause. Pour rappel, à partir de 35 ans naturellement, la progestérone va commencer à diminuer. Il existe des plantes dîtes « lutéotropes » qui favorisent la production de progestérone en deuxième partie de cycle. Par exemple, je peux citer l’Alchémille – Alchemilla vulgaris et le bourgeon de pommier – Malus communis qui sont « progesterone like » . Demander conseils à un/une naturopathe pour un avis personnalisé.

Evidemment, je ne peux que conseiller de prendre rendez-vous chez un ostéopathe ou un réflexologue plantaire (je pratique la réflexologie avec un protocole « harmonie du cycle » pour améliorer les choses d’un point de vue physiologique.

L’action immédiate « symptomatique » pour calmer la douleur

maux de ventre

 Au moment où les douleurs commencent, si possible s’allonger et respirer profondément. Les douleurs proviennent notamment de la privation d’oxygène dans la zone. Se concentrer sur la zone qui fait mal, et respirer profondément aussi longtemps que nécessaire en amenant l’air « jusqu’en bas » à l’inspiration et bien vider les poumons à l’expiration.

Une fois que la douleur est « canalisée » ou avant si cela est possible, effectuer un massage avec une huile essentielle parmi ces trois (Basilic tropical – Ocimum basilicum CT methylchavicol ou Lavande vraie – Lavandula angustifolia ou Gaulthérie couchée – Gaultheria procumbens) à raison de 6 gouttes dans une huile végétale de votre choix (olive, argan, noisette…). Attention avec l’usage des huiles essentielles, toujours demander un avis éclairé avant leur utilisation. Notamment ici avec le Basilic tropical, les contre-indications sont les suivantes : grossesse, lactation, cancer hormono-dépendant, enfant de moins de 10 ans, usage de médicament fluidifiant et pour la Gaulthérie couchée contre-indication pour la femme enceinte, les enfants de moins de 3 ans, en cas d’épilepsie, en cas d’allergie à l’aspirine.

Le massage se fait dans le sens de la digestion (côlon ascendant à droite, puis côlon transverse, puis côlon descendant à gauche) si les règles sont accompagnées de constipation, et dans le sens inverse si elles sont accompagnées de diarrhées.

Et appliquer une bouillotte chaude juste après sur le bas du ventre.

Les infusions combinées de Framboisier – Rubus idaeus et d’Achillée millefeuille – Achillea millefolium peuvent apporter un soulagement également. 5 g de chaque pour 1L d’eau filtrée à boire sur la journée, toute la durée des menstruations (voire même un jour avant).

On peut ajouter la Mélisse – Melissa officinalis et le Fenouil – Foeniculum vulgaris pour aussi agir sur la sphère digestive.

D’ailleurs, si possible pendant les douleurs, on met le système digestif au repos, le corps a déjà fort à faire avec les menstruations, alors on diminue tous les aliments pro-inflammatoire au moins sur 48h.

Selon le principe de causalisme, n’oublions pas que le corps est en train de crier pour retrouver son équilibre. La première des choses à faire serait de lui accorder du repos. Ce n’est pas toujours envisageable, mais dès qu’on le peut, il faut le faire.

Enfin, il est important de noter que l’activité sexuelle soulage les dysménorrhées.

4 étapes pour baisser l’impact de mes douleurs de règles sur ma vie sociale

impact des douleurs de règles

Pour compléter et finir cet article, je te propose ces 4 étapes pour que tes douleurs de règles ne soient plus un obstacle à ta vie sociale :

1 Prendre conscience de mon besoin de repos, car mon corps « crie »…
2 Faire respecter ce besoin de repos en toute bienveillance
3 Accepter soi-même ce besoin de repos, apprendre à dire « non » et sortir de la culpabilité associée
4 Comprendre pourquoi j’ai mal et agir ! Ce que propose cet article 🙂

Cette démarche te permet d’abord de ne plus considérer que « dire non » à une proposition de sortie est un problème. Respecter notre besoin de repos pendant cette période est primordial. Même si parfois, on ne peut pas, c’est la vie et c’est okay. Mais quand tu as le choix, choisis toi TOI. J’ai remarqué qu’au début, j’y arrivais, mais j’avais encore de la culpabilité à le faire, même si cela m’amenait à dire non à une femme… qui donc de fait aurait du me comprendre !? Pas si évident…

Petit à petit, je suis arrivée à ne plus ressentir de culpabilité et à respecter mon corps à 100%. En parallèle de quoi, je travaillais sur la logique de terrain pour améliorer ma santé globale et ne plus avoir de douleurs, et moins de fatigue… grâce à la naturopathie au bilan de vitalité et à ses cures ! Dans mon programme, tu auras toutes ces clés pour cheminer vers un confort de vie, même pendant tes règles, car oui c’est possible! Mes clientes et moi-même le font, alors pourquoi pas toi !?

J’espère que cet article apportera des pistes pour un mieux être du féminin.

A votre équilibre retrouvé!

Maryline

Atelier « mon cycle, mon allié »

Atelier « mon cycle, mon allié »

Pourquoi cet atelier ?

    Avec Kathleen, nous avons imaginé cet atelier pour répondre à un manque. Un manque que nous constatons elle et moi dans nos pratiques respectives.

    La connaissance du cycle féminin.

    Notre ambition est de lier, connecter les femmes à leur propre cyclicité. Leur offrir la fenêtre de temps bienveillante, pour comprendre le fonctionnement de leur corps.

    Et viser ensuite, la réconciliation avec les manifestations désagréables du dit « SPM » syndrôme pré-menstruel, pour ne plus en faire une fatalité.

    Cela pourrait paraître inutile ? De base les femmes seraient censées savoir ce qui se passe, pourrait-on se dire. Croyez-moi ou non, ce n’est pas exact, et je fus la première à totalement méconnaitre ce qui se passait en moi, dans mon corps. L’endométriose m’a poussée vers cette compréhension. Et à ce titre, je peux la remercier.

    Le problème aujourd’hui est double. Non seulement il y a méconnaissance de la plupart des femmes sur leur fonctionnement physiologique, mais en plus, il y a de la culpabilité consciente ou inconsciente qui empêchent certaines d’aller à la rencontre d’elle-même.

    Comme si on se disait « ah oui tiens, je ne sais pas comment je fonctionne, et je ne me suis jamais posé la question… ». Et de le réaliser fait naître un sentiment de honte, ou de culpabilité…

    Libérons nous ensemble de ce phénomène, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

     

    atelier cycle féminin

    Déconstruire pour Reconstruire ensemble

    Commencer à s’y intéresser et d’autant plus intéressant que le cycle féminin est associé à beaucoup d’idées reçues :

    • « Le cycle, c’est les règles non ?» beaucoup de femmes pensent que le cycle est égal aux menstruations, mais le cycle en lui-même comporte plusieurs phases. Ce que nous expliquons lors de l’atelier.
    • « On ovule à J14 non ? » Par pédagogie, on nous a présenté à l’école un cycle de 28 jours parfaitement divisé en deux, avec une ovulation à J14. Tout ceci n’est que pure théorie. En pratique, chaque femme a sa propre cyclicité.
    • « Un cycle normal c’est 28 jours non ? » De la même manière, non un cycle normal n’est pas calibré automatiquement sur 28 jours. Si c’est le cas c’est bien, et s’il est plus court ou plus long (de 21 à 35 jours pour être précise) il est tout à fait normal. Et des écarts à J+ou- 2/3 ne font pas du cycle une irrégularité non plus.
    • « Oh elle est chiante ! », « c’est normal elle a ses règles», cela parle a beaucoup de personne ce genre de réaction. Le problème c’est peut-être et surtout quand cela vient d’une femme elle-même…
    • « Ne t’inquiète pas ma fille, ça fait mal mais c’est normal, tu vas voir tu t’y habitueras », grâce à la reconnaissance de certaines pathologies comme l’endométriose, on commence à admettre que non, ce n’est absolument pas normal de souffrir pendant les menstruations. Les douleurs de règles ne devraient jamais être acceptées comme une fatalité.

    Tout cela me désole et me motive à la fois. Cela donne une consistance particulière à mes actions au quotidien. Au pourquoi je fais ce que je fais.

    Alors notre atelier est là pour expliquer d’abord.

    D’un point de vue physiologique, nous passons notre corps au peigne fin, et exit les idées reçues !

    S’honorer femme

    Puis il y a les messages que nous souhaitons véhiculer.

    Pour changer les mentalités, et… le monde !

    Prendre conscience que le cycle féminin n’est encore que trop associé  des connotations négatives.

    Pourquoi l’accepter ? Lui-même qui permet de donner la vie, est-ce bien normal ? Ne devrions nous pas le vénérer plutôt ?

    De l’arrivée de nos premières règles, la ménarche, à la mise en place de nos menstruations, la grossesse et la ménopause, la femme est conditionnée par la société à la souffrance.

    Et si je vous disais que nous nous étions trompés !?

    De mon point de vue, la femme est conditionnée à « la transcendance ».

    Chaque mois, à chaque cycle, lui est donné la chance de « renaître », de laisser de côté ce qui l’encombre et d’aller vers une meilleure version d’elle-même.

    Notre cycle s’articule autour de quatre phases. Qui nous font passer par des états, et des émotions totalement différentes.

    Là encore, si nous expliquions cela à toutes les jeunes filles qui ont leur première règle, quel temps de gagné !

    Ce ne sont pas des contraintes de mon point de vue, mais des capacités insoupçonnées si on sait les regarder, les comprendre, les apprivoiser.

    Tout ceci est donc évoqué lors de l’atelier, et d’échanges entre les femmes participantes.

    L’apport de la naturopathie, la naturopathie au féminin

    Lorsque l’on commence à comprendre le fonctionnement de son corps du point de vue des hormones, et donc du point de vue des différents systèmes liés entre eux (système nerveux, immunitaire notamment) on peut s’appuyer sur les apports de la naturopathie pour harmoniser son cycle.

    Cet atelier a pour but de te donner un maximum de « Tips naturo » pour aller vers l’équilibre tant sur le plan physique/physiologique que mental, émotionnel et même spirituel…

    Nous évoquons l’alimentation, les émotions, le respect de nos besoins de femme, l’impact de notre environnement sur notre santé globale etc…

    C’est cette naturopathie du féminin que je pratique à mon cabinet de pechabou (31320) et par visio également.

    Si cette présentation t’a donné envie de participer à l’atelier de groupe, « mon cycle, mon allié », n’hésite pas à m’envoyer un email à hello@harmonie-naturopathie.com pour connaître la date du prochain qui sera organisé sur Toulouse ou sa périphérie !

    Au plaisir de vous y retrouver prochainement !

     

     

    Kathleen et Maryline

    6 MOIS D’ACTIVITE LES TOPS ET LES FLOPS

    6 MOIS D’ACTIVITE LES TOPS ET LES FLOPS

    Pourquoi faire ce retour après 6 mois d’activité ? Pour donner un exemple de la vraie vie d’un démarrage d’entreprenariat, de comment ça peut se passer au moment du lancement de son activité. Que l’on soit naturopathe, ou tout dans toute autre activité. Pour aider, inspirer, semer des graines.

    si Se lancer avant la fin de ses études, le contexte de chacun(e) est important

    Avant toute chose, je souhaite rappeler le contexte qui a fait que j’ai pris ma décision de me lancer en tant que coach holistique / naturopathe avant d’avoir fini ma formation. Loin de moi l’idée de vouloir motiver ce choix qui reste très personnel.

    Pour mon cas, je nourrissais un intérêt pour la naturopathie depuis 8 ans (2013), et j’avais envie de prendre le temps avant de démarrer la formation. Je voulais être sûre de mon choix, relativement à mon parcours professionnel assez varié disons !

    Alors j’ai pris la décision de m’inscrire à la formation, avec la volonté d’en faire mon futur métier, en 2017. A ce moment-là, je me lance dans la rédaction d’un dossier de financement pour l’obtention d’un CIF (Congés Individuel de Formation qui n’existe plus depuis) et réaliser la formation sur le cursus année intensive. Malheureusement, mon dossier sera refusé. Une fois passée la vive déception consécutive à ce refus, je me suis dit que je trouverais un autre moyen pour réaliser ce projet.

    Déjà à ce stade, je veux faire voir que je suis « prête » ou « mûre » depuis un certain temps.

    Ce sera une possibilité de m’autofinancer la formation qui finalisera mon projet : je démarre donc la formation à l’école EURONATURE de Toulouse en cycle week-end pour trois ans (à raison de deux weekends par mois). Dans le même temps, j’occupe toujours le même emploi salarié, à temps partiel.

    Puis nous avons été confinés. Et mon introspection à ce moment m’a amené à formuler une demande à l’univers : « envoie moi des signes, dois-je rester encore à travailler là, ou dois-je partir plus tôt que prévu ? ». Les signes furent envoyés dès ma reprise en présentiel. C’était clair. Il fallait que je négocie une rupture conventionnelle, pour le bien de tous.

    Dans les discussions autour de mon départ, un de mes managers me dit qu’il me refera travailler lorsque je serai installée. Pour l’animation d’atelier auprès d’étudiants. Cette information a fini de me convaincre que j’étais sur le bon chemin, et que je pouvais alors « me lancer ».

     

    -Mon pré-lancement 8 mois pour planifier le lancement

    Je fus libérée de mon emploi de salariée fin 2020. Pourtant je ne « programme » mon lancement que pour Septembre 2021. Cela peut paraître long, et pour moi avec du recul, c’était juste parfait.

    J’avais besoin de ce temps en premier lieu pour avoir les bases théoriques de l’enseignement FENA, c’est-à-dire avoir fini la deuxième année de formation.

    D’autre part, je savais aussi que j’aurais besoin d’être accompagnée, et ce à plus d’un titre.
    D’abord pour ma communication, et la réalisation de mon site internet par Delphine LEFEBVRE (https://delphine-lefebvre.fr/) . C’était important pour moi de démarrer avec un site tout prêt, où mes clientes pourraient réserver leur rendez-vous en ligne notamment.

    Je vais illustrer ici une chose avec la naturopathie, mais encore une fois, cela marche quelle que soit son activité de conseil, d’aide. Ce lancement d’activité en tant qu’étudiante, je souhaitais le faire en me spécialisant. Etant moi-même atteinte d’endométriose et en rémission, j’ai tout de suite senti que je pouvais me spécialiser dans la santé féminine. Je pense bien sûr garder cette spécialisation après la formation, dans la mesure où je suis passionnée par les secrets cachés de notre cycle féminin.

    Puis je voulais aussi être coachée. Le coaching pour moi est central dans la vie de tout entrepreneur. On se retrouve SEULE, avec ses peurs, ses croyances limitantes. L’impact de la vie personnelle sur le professionnel est encore plus fort. Bref, grâce à une première expérience d’un an à mon compte, je connaissais « mes limites ».

    Alors j’ai choisi le club pour entrepreneure Glow up les Toulousaines audacieuses pour un coaching très pragmatique : se réconcilier avec le marketing, revoir les notions administratives, comptables et bénéficier d’un coaching plus individualisé avec Audrey HERNANDEZ (https://audreyhernandez.fr/), spécialisée dans le coaching de vie pour femmes HPI.

    Enfin, j’ai également souhaité me faire coacher sur un aspect plus « spirituel » en rapport avec mon Evolution personnelle, avec le coaching Sunrise de Jennifer. Ici cela m’a permis notamment de faire naître créativité, fluidité et confiance en moi dans cette période de pré-lancement et dont je récolte toujours les fruits aujourd’hui.

    J’insiste vraiment beaucoup, si tu lis cet article et que tu souhaites te lancer à ton compte, le coaching est FON-DA-MEN-TAL.

    les tops lancement activité

    Venons en maintenant au sujet de cet article, te faire un retour sur mes 6 premiers mois d’activité, en commençant par les tops !

    ♥ Mise en place du coworking : travailler à son compte oui, mais seule pas tout le temps

    Me rendre compte que j’avais besoin de sortir de mon cadre a été salvateur (je travaille à mon domicile). A raison d’un jour par semaine, je suis allée co-worker avec des amies entrepreneures. Si je ne connaissais pas d’amies à leur compte, je serais allée dans un espace de coworking, ou dans une médiathèque par exemple. Cela a contribué à mon équilibre pour les mois de septembre, octobre et novembre, ensuite j’ai eu le besoin de ralentir…

    ♥ S’accorder du temps de repos, du SLOW

    Et c’est justement ce deuxième Top qui fut tout aussi salvateur que le premier. Pendant un long moment, une dizaine de jours mon moral était au plus bas. Oui c’est aussi ça d’être à son compte, on traverse des phases de up ET de down, oui oui oui… En clair, on fait les montagnes russes. Et pendant cette période je ressentais un conflit interne : être très fatiguée avec l’arrivée de l’hiver et me dire que je devais « être à fond » puisque je venais de me lancer. Des petites voix sympa qui te répètent « tu ne crois pas que ça va arriver tout cuit sans rien faire !? », avec derrière cette vieille croyance limitante en lien avec l’argent, « il faut souffrir et beaucoup travailler pour bien gagner de l’argent »… Et au bout de cette dizaine de jours, j’ai écouté mon intuition, mon envie de suivre le rythme de la nature. Et j’ai dit « stop », je ralentis, j’en ai besoin. A partir du moment où je me suis autorisée ce « slow », j’ai eu ma première cliente sur l’accompagnement cycles et tout le reste a été beaucoup plus fluide : magie !

    ♥ Poser des intentions claires

    Léger oubli de la plupart d’entre nous : foncer tête baissée dans nos quotidiens sans se demander pourquoi. Pourquoi on se lève le matin ? Pourquoi on agit ? Qu’est-ce qui nous anime ? Dans ma pratique, avant chaque consultation, je pose une intention claire en vue d’accompagner au mieux cette personne. Le matin au lever également, je me demande en quoi ma journée va être « merveilleuse » ? Et ceci la plupart du temps, pas tous les jours, parce que dans la vraie vie, tous les jours est (encore) impossible et c’est parfait comme ça.

    ♥ Nourrir mon sentiment de gratitude

    Être reconnaissant pour ce que l’on a, ce que l’on obtient et des nouveaux clients ou des nouveaux projets lorsque l’on est à son compte ? OUI !

    Mais être reconnaissant et garder cela dans le mental ne sera pas suffisant. Pour honorer notre gratitude, il faut se remettre dans le ressenti que l’évènement joyeux procure. Le ressenti physique, corporel et émotionnel. Alors, lorsque l’on écrit ses gratitudes par exemple, il ne suffit pas de les écrire, il s’agit aussi de les « revivre » pour vraiment dire MERCI. Et de là, nous pouvons dire et demander à l’Univers « comment cela peut être encore mieux ? ».

    ♥ Prise de conscience du travail en SEO sur mon site

    L’avantage de la communication sur les réseaux sociaux c’est qu’elle est gratuite et assez facile d’accès. Oui mais, tout ce contenu ne nous appartient pas et peut disparaitre du jour au lendemain. Voilà donc une de mes résolutions fructueuses qui fera levier à moyen terme sur mon activité : nourrir mon site internet. Par la rédaction d’articles notamment. Si vous avez besoin de conseils en SEO, je vous laisse le contact de mon amie Christelle MILAN qui réalise des audits et des accompagnements stratégies : christellemilan@gmail.com @pocaseo sur Intagram.

    ♥ Se lancer des défis

    Être à son compte et ne pas s’intéresser au développement personnel ? Pour moi, c’est compliqué. Il n’y a pas plus challengeant que d’avoir son activité et que tout dépende de soi, absolument TOUT !
    Alors pour cheminer au mieux dans cet expérience et surtout gagner en confiance en soi, il va falloir sortir de sa zone « d’inconfort », je la renomme exprès car la zone où opère la magie est en dehors de notre zone de confort, donc je n’ai aucunement envie de te donner envie d’y rester en la qualifiant de confortable !

    Et là, plein de choses se passent, grâce à Instagram justement, que j’utilise un peu comme un outil de développement personnel, et presque parfois thérapeutique : les stories face caméra, les vidéos, les LIVE (mon premier pour faire le bilan de ces 6 premiers d’activité d’ailleurs sur Instagram). Animer des ateliers, défendre mon atelier devant 150 étudiants, et tellement d’autres choses à venir. A chaque fois que nous franchissons notre zone de peurs, nous indiquons à notre cerveau que nous sommes CAPABLES, et capables de beaucoup plus. STEP BY STEP.

    flop lancement activité

    On y va maintenant pour les flops ! à ne pas négliger, et à ne pas surestimer non plus. Ils sont les flops d’aujourd’hui, inévitables pour permettre le succès de demain.

    ⊗ Être mono-tâche, hyper focus sur la nouveauté et oublier le reste…

    Dès que je démarre quelque chose de nouveau, cela prend toute mon attention, énergie et tout mon temps. Ce qui est problématique pour le lancement de l’activité. Par exemple lorsque je donnais des ateliers aux étudiants, j’avais du mal à faire la communication pour les consultations en même temps. Ceci s’est reproduit à l’organisation de l’atelier « Mon Cycle, mon allié » plus d’info sur cet atelier lire l’article… avec du recul, je me dis que cela est normal, tout est nouveau, on se jauge au début. Le plus dur est de ne pas se culpabiliser à ne pas faire tout comme on le voudrait.

    ⊗ Gérer mon temps…

    Grande problématique chez moi. Au début, je travaillerais souvent en POMODORO, tu connais ? il y a plein d’explications sur ce sujet sur Internet, mais en gros c’est de définir un temps imparti à une tâche, une action afin de rester le plus concentré possible pendant ce temps donné. A l’issu du temps, quoi qu’il arrive on arrête la tâche, l’action. Cela permet d’être beaucoup plus productif en moins de temps, et de ne pas s’évader et rester bloqué sur des tâches sur lesquelles on n’aurait pas voulu rester si longtemps.

    A la base, je pensais avoir besoin de CADRE. De me dire quoi faire et quand le faire. J’ai rapidement vu que cela ne me plaisait pas du tout (grand scoop pour moi). Ce que j’aimerais pérenniser c’est un fonctionnement fluide et intuitif que j’ai réussi à faire sur deux ou trois semaines. En début de ces semaines, j’ai réalisé un mindmap avec tout ce que je souhaitais réaliser. Pas trop chargé, et en se fixant sur les priorités avec pour fil rouge ma formation. Puis je laissais les fenêtres de temps s’ouvrir toutes seules. Arrivée à la fin de la semaine, quel plaisir de constater que tout était fait ! Et j’ai aussi remarqué un énorme avantage à cette méthode : on travaille moins longtemps mais plus en productivité. Pourquoi ? Parce que c’est LE bon moment pour le faire. Bref, ne me crois pas sur parole, essaye !

    ⊗ Se mettre la pression financièrement, fausse bonne idée ?

    raeIl y a tellement à dire sur le rapport à l’argent. J’ai toujours eu de l’argent de côté, et je n’ai jamais réalisé mes rêves professionnels avec, ou ni même tenté de les faire fructifier… Aujourd’hui, je suis dans une période tendue mais cela me porte, me motive même. Puis il s’agit là de se réconcilier avec l’argent, et l’abondance. Il y a toujours des solutions, même dans les solutions assez extrêmes. Bien sûr, j’ai un toit sur la tête et je peux nourrir mon enfant. Les besoins primaires ne sont pas remis en cause. Ce que je veux dire, c’est que de se retrouver dans une situation inédite de « manquer » me booste à fond ! L’avenir me donnera raison ou tort, une chose est sûre, c’est le terrain favorable pour apprécier la réussite à sa juste valeur lorsqu’elle se présentera.

    Je recommande ici un livre « L’argent n’est pas le problème. C’est vous ! et s’il s’agissait de votre capacité à RECEVOIR ? » de Dain Heer et GARY M. HEER

    ⊗ Le grand frein à l’activité indépendante ? Les pensées limitantes, négatives qui créent des blocages conscients ou inconscients

    Toujours se rappeler que notre cerveau est bien fait : il nous protège avec un biais de négativité.Toute expérience négative a et aura plus de poids, tout ceci dans le but de nous les faire éviter à l’avenir. Alors quand « on fait bouger » notre vie avec une activité à son compte et la prise de risque qu’elle induit, notre cerveau flippe. Normal ! Remercions « madame la Peur » de ne pas nous laisser tomber. Remercions aussi notre inconscient qui se manifeste afin de savoir si nous sommes parfaitement sûre de « nous m’aime »… Les phrases que l’on se répètent « tu ne vas jamais y arriver », « tu te crois plus grande, plus douée que tu ne l’es… » c’est pour se protéger. Alors cette pensée bien que négative a le droit d’exister, je me la note. J’ai pensé que je n’allais jamais y arriver, et c’est ok. Puis je note en suivant la pensée que j’aurais aimé avoir à la place et tout aussi spontanément : « être installée à son compte est un véritable défi, un challenge quotidien, tu sais que c’est difficile, et tu sais aussi que tu vas y arriver car c’est le seul moyen de dessiner et concrétiser la vie de tes rêves. ».

    Cet exercice sur les pensées alternatives est très puissant. J’ai un carnet dédié à cela, je l’utilise dès que j’en ressens l’envie, dans toutes les sphères de ma vie, pro et perso.

    Si tu n’es toujours pas fan des réseaux sociaux, du coaching et du développement personnel. Je te comprends et respecte ton choix. Ceci est un témoignage, un retour d’expérience qui peut (ou non) semer des petites graines pour montrer d’une part, la vraie vie, et d’autres part les possibilités qui nous sont offertes. Pour les réseaux sociaux, la difficulté est de ne pas tomber dans la comparaison malsaine, en se disant que ce que font les autres est de toute façon beaucoup mieux que ce que l’on fait nous-même. Alors que nous devrions nous en tenir à de l’inspiration, nos peurs encore une fois nous rattrapent. Alors de choisir des « modèles » qui sont tout juste plus avancé que nous, cela peut aider, plutôt que de regarder celles et ceux qui sont partis beaucoup plus tôt que nous, et qui sont donc, beaucoup plus loin… a bon entendeur : vas-y lance-toi !

    Mon parcours d’endogirl, de la « mise sous cloche » à l’Acceptation

    Mon parcours d’endogirl, de la « mise sous cloche » à l’Acceptation

    Crédit photo Loana Arcari

    Se raconter ses premières règles

    le récit de ses premières règles

    S’il devait y avoir un point de départ, cela pourrait être le premier jour des règles. D’un point de vue médical, la maladie pourrait commencer ce jour-là. De mon point de vue, ce serait un peu différent…. Mais je ne détiens pas la vérité, et il n’y en a surement pas, du moins, pas encore…
    Toutefois, si l’on considère qu’il y a autant d’endométriose que d’histoires de femmes atteintes d’endométriose, commencer par se lier les unes aux autres par le récit de nos premières règles pourrait être un bon début.

    Pour ma part, elles sont arrivées à l’âge de 11 ans. J’étais la première de toutes mes copines, je ne savais pas ce qui se passait. J’avais surement peur, mais je ne voulais pas comprendre et demander ce qui se passait. Alors ce sang (un peu usé) tâche mes culottes. Je les dépose « comme si de rien n’était » dans le bac à linge sale. Deux jours plus tard, ma mère va venir vers moi en me disant que j’ai mes règles. Elle me donne des protections hygiéniques. Elle a dû m’expliquer que cela allait revenir tous les mois, mais pas plus. En tout cas je ne m’en souviens pas.
    Déjà ici? et avec du recul je suis marquée. Je me dis « on ne devrait pas vivre ce moment si important comme si de rien n’était ». Finalement j’ai peu de souvenirs. Et le peu que j’ai ne place pas cet évènement dans les plus joyeux de mon existence… première partie du problème !?

    Quel « terrain » favorable à l’endo qui débarque dans ma vie ?

    le terrain favorable à l'endométriose

    Ceci est une bonne question à se poser. Evoquée en consultation de naturopathie : qu’est-ce qui se passait pour moi juste avant de savoir que j’étais atteinte d’endométriose ?
    Dans le cadre du travail, en région parisienne et dans le domaine du marketing, je vis une véritable prise de conscience. ¨Pour moi, la société ne va pas dans le bon sens. Au contraire, elle va vers l’épuisement des ressources, et l’être humain se crée un monde qui court à sa propre perte. Cette prise de conscience me fait souffrir de l’intérieur…
    Puis, après ces quelques années vécues à Paris, en mode Métro/Boulot/Dodo et malbouffe quotidienne, je rentre vivre à Toulouse ma ville d’origine. Ceci à la suite de soucis de santé qui a priori n’avaient rien à voir avec l’endo…
    Rapidement, je décide d’aller voir ma gynéco qui me suis depuis mes 17 ans. Car dans ce contexte de « problèmes de santé » complètement nouveau pour moi, je me rends compte que je n’ai pas fait de suivi gynéco pendant 4 ans en vivant à Paris…
    Je lui parle de mes douleurs mais que j’ai depuis toujours (elle m’a longtemps prescrit antadys), mais jamais invalidantes. J’évoque aussi les saignements abondants que j’avais remarqué depuis 1 à 2 ans environ. Ces deux éléments lui ont mis la « puce à l’oreille » et elle a souhaité investiguer plus. Avec du recul, je remarque ma chance, car à cette époque, peu de médecins étaient formé(e)s.

    J’ai été diagnostiquée en 2010 suite à une opération par coelioscopie pour retirer les kystes que j’avais sur les ovaires. A l’époque, le chirurgien qui m’a opérée ne se sait rien ou presque sur la maladie . Je me sens comme « une cobaye » car il me dit que la seule façon de poser le diagnostic, c’est l’opération.


    Le verdict tombe post opération : endométriose stade III, les kystes sur les ovaires étaient bien du tissus semblable à de l’endomètre. On me donne un traitement (pilule contraceptive) en continu pour arrêter les règles. Ainsi cela arrêtera la prolifération ou le retour de la maladie. Et pour l’impact sur la fertilité on me dit : « on ne peut pas savoir si vous aurez ou non des enfants ».
    Dans ma tête je rétorque aussi sec « eux ne savent pas mais moi, je sais : j’aurai des enfants. »
    Cette force mentale peut paraître incroyable. On verra par la suite qu’elle traduit aussi une « mise sous cloche » de la maladie. Et ce qui ne sera pas que bénéfique…

    Puis c’est au tour de la naturo de faire son entrée

    découverte de la naturopathie en réponse à l'endométriose

    En 2013, je découvre la naturopathie un peu par hasard, alors que je suis commerciale dans les assurances… A priori, toujours pas à ma place d’un point de vue professionnel. La lecture de livres sur le sujet et des revues spécialisées m’apporte énormément. Je vais aux journées portes ouvertes des écoles de naturopathie…. Je suis à fond! Mais je ne souhaite pas m’emballer trop vite non plus. J’ai à cœur de prendre le temps de bien faire pour ma vie professionnelle.

    Riche de nouvelles connaissances, je change pas mal de choses dans mon alimentation. J’ajoute des nouvelles huiles riches en oméga 3 consommées quotidiennement (essentiellement colza, de temps en temps camelin ou lin). Je fais également des cures de magnésium tout au long de l’année. Je change mon mode de cuisson et passe à la cuisson vapeur avec le vitaliseur de Marion. Mon alimentation devient progressivement et à 80% composée d’aliments bruts et biologiques. Je consomme des graines de tournesol, de sésames ou de courges. Je filtre mon eau du robinet avec des filtres à charbon. Mes cosmétiques deviennent pratiquement 100% « Slow » avec des huiles végétales, des eaux florales. Je commence à m’intéresser à ce qui « apaise » le mental, avec notamment la méditation guidée.
    Mon « terrain » d’un point de vue alimentation et environnement, va ainsi redevenir favorable à la santé dès ce moment là. Est-ce suffisant ? Nous le verrons plus loin.

    L’arrêt de la pilule un an avant un projet bébé ?

    arrêt de la pilule un an avant de concevoir un enfant

    Oui, en naturopathie on va dire que le projet bébé se prépare un an avant de « s’y mettre ». Et cela vaut pour le futur papa également. Alors endo ou pas endo, je décide d’arrêter ma pilule. Comme je suis un peu dans le déni (et là NB : ce n’est pas bien du tout hein…) je n’en parle pas à ma gynéco… Je profite de ce passage pour rappeler à quel point le suivi gynécologique est capital quand on est atteinte d’endométriose. Lorsqu’on décide d’arrêter la pilule ou les traitements, il faut le faire en concertation avec le médecin qui nous suit. Ce n’est pas facile car ils ne sont pas toujours favorables. Mais plus nous tenterons d’exprimer nos besoins, plus il y aura de chance d’être entendue.

    Avec ce projet bébé, j’ajoute à ma nouvelle alimentation des compléments alimentaires. Ils sont à bases de nombreuses vitamines et oligo-éléments (dont l’acide folique B9) et les oméga 3 EPA/DHA. Je les prends sur une année complète avec quelques fenêtres thérapeutiques d’une semaine (arrêt d’une semaine tous les deux mois environ).


    Puis je me prépare aussi mentalement. Oui, car j’ai un blocage… le récit de ma mère qui a vécu une fausse couche raisonne. Il n’est pas passé inaperçu dans les oreilles de la petite fille que j’étais. Je n’ai donc pas peur d’un accouchement catastrophe. J’ai peur de ne pas assurer le bon développement du bébé pendant 9 mois. Ce travail sur les récits de ses lignées est très important. Je t’invite à te demander ce qu’on t’a « légué ». Ce sont  des peurs ou blocages. S’en libérer est un travail intéressant à faire en amont du projet de grossesse.

    Alors je me suis procuré 2 livres qui m’ont beaucoup aidé :

    Vivre et transmettre le meilleur pendant la grossesse, Sophie METTHEY

    A corps consentant, Marie et Thérèse BERTHERAT et Paule BRUNG

    Je relate donc ici une préparation physique/physiologique avec une alimentation adaptée et une complémentation en compléments alimentaires et une préparation mentale si des blocages sont là. J’évoque aussi la potentielle efficacité de l’opération. Avec le retrait des kystes endométrials ovariens, de ce fait, ils n’ont pas été un obstacle à ce projet.

    Gratitude infinie, devenir mère

    la grossesse, gratitude infinie de porter la vie

    Le 18 novembre 2014, après avoir tenté pendant seulement 3 mois, j’apprends que je suis enceinte.
    Je découvre la GRATITUDE INFINIE, ce sentiment si puissant. Je suis si reconnaissante de porter la vie au creux de moi. MAGIE.
    Pendant toute la grossesse je continue les compléments alimentaires. En effet, il ne faut pas pas oublier l’adage « une grossesse, une dent ». Oui, le développement du fœtus est prioritaire et la mère peut être pillée en minéraux. Intéressant aussi de préciser que la prise d’oméga 3 EPA/DHA est une bonne prévention. A la fois pour la dépression post-partum, à prendre à minima à partir du 8ème  mois. Et également pour le bon développement du cerveau et de la rétine du bébé. Voilà pourquoi je les recommande sur toute la grossesse.

    Pour ma part, je n’ai eu aucune nausée ni grosse fatigue en début de grossesse. Je n’ai pas eu de dépression post-partum, avec pourtant un allaitement qui ne s’est pas super bien passé malheureusement.
    J’ai fait beaucoup de choses pour prendre soin de moi et du bébé. Chant prénatal, haptonomie, massage femme enceinte, découverte des joies du potager et le début de ma connexion à la nature…

    Quel symptôme majeur et persistant pour moi, qui gâche alors ma vie de femme ?

    endométriose et vie de femme

    J’ai évoqué tout à l’heure la « mise sous cloche ».
    Les douleurs n’ont jamais été insurmontables. La pilule a fait « son effet » pendant quelques années post-opération. Ensuite mon alimentation a « fait le job » pour calmer l’inflammation et les douleurs.
    Par contre, la fatigue chronique s’est installée telle une compagne toxique et envahissante. Je parle du syndrome de la fatigue chronique qui peut être une maladie « parallèle » à l’endométriose.
    Pourtant à l’époque, je ne faisais pas bien le lien avec « ma maladie ». Car oui pour moi, depuis le début, je ne me suis jamais considérée comme malade. Alors considérer que j’étais doublement malade, impossible…

    Je ne comprends pas du tout cet état, je lutte et me place en position de victime tout le temps… Je ne sais pas expliquer à mon entourage pourquoi je ne peux pas veiller tard. Pourquoi mes grasses matinées me manquent atrocement. Pourquoi je suis souvent si mal lors de sorties ou voyages… Alors ma vie de femme est laissée de côté. Avec un travail qui ne me correspond pas et un conjoint à qui je ne sais pas expliquer les choses…
    Cela en vient à un point que nos deux êtres s’éloignent l’un de l’autre, jusqu’à ne plus communiquer du tout… Et pour moi quelque part, c’est « l’extérieur » le problème, je vais m’apercevoir que non…
    La décision de la séparation arrivera en 2019, juste après avoir appris que l’endo était de retour.

    Et enfin, l’acceptation !

    la puissance de l'acceptation

    A ce moment de ma vie, au lieu d’aller bien mieux, je vais beaucoup moins bien. Je suis fatiguée comme jamais. Je suis contrainte de changer de gynéco car la mienne est partie à la retraite. Elle n’a pas donné accès à mon dossier… Cette nouvelle gynéco ne connaît pas bien l’endo et me prescrit une pilule. J’accepte, car je ne suis pas « en état » de m’occuper de plus…
    En fin d’année, je commence ma formation pour devenir naturopathe. ENFIN !

    Je décide d’arrêter à nouveau la pilule que j’aurais prise 1 an. Ce n’était pas un choix à long terme. Ici, je voudrais rassurer les femmes qui prennent des traitements médicaux ou la pilule pour l’endométriose. Ce n’est pas forcément mauvais, cela peut être le meilleur compromis à un instant T. J’invite à être toujours la plus douce possible avec soi.

    Peu de temps après le démarrage de ma formation de naturopathe, je constate quelque chose… et cela me travaille énormément. Je me rends compte que je n’ai jamais vraiment accepté l’endométriose dans ma vie. Je l’ai toujours mise de côté, je n’en parlais jamais, puisque je n’étais pas malade. Cela a été un bien, une force mentale. J’ai su l’activer à des moments décisifs, comme pour le fait d’avoir un enfant. Mais pour l’équilibre global de ma vie de femme… cela n’a pas été une bonne chose. A l’inverse, elle ne doit pas prendre toute la place, car nous ne sommes pas la maladie. Par contre, le corps nous parle, il cherche à rétablir un équilibre, alors il ne faut pas l’ignorer comme je l’ai fait trop longtemps…

    Alors J’ACCEPTE ! et là aussi ENFIN !
    « Oui je suis fatiguée plus que les autres, je souffre plus que les autres. Je dois faire beaucoup de choses pour aller juste bien ».
    « Oui, je craquais souvent émotionnellement car je jouais la victime. Je luttais trop et n’acceptais pas mon état de fatigue chronique… »
    « Oui je cherchais les solutions à l’extérieur. Je cherchais à être comprise à tout prix, alors que les solutions sont en nous. Et la maladie est un langage de mon corps. »
    Et puis j’ai fait la paix avec tout ça.

    Ce qui a fait des différences fondamentales dans ma vie d’endogirl.

    faire une différence dans la vie des femmes, endogirls

    En 2020 je passe « au stade supérieur ». Grâce au contexte difficile que nous avons tous connu, je suis poussée dans mes retranchements. Je sens que c’est un appel à une introspection profonde.
    Ma formation de naturopathie continuant en parallèle.
    J’apprends à gérer ma douleur et ma fatigue autrement. Je suis en paix avec elles, et je les écoute. J’ai une relation avec elles, alors qu’avant je les fuyais. Dans la vie, Tout est relation.

    La fatigue et la douleur, ce sont les langages du corps. Il nous faut les écouter. Je me revoie allongée sur mon canapé. J’entrais en relation avec elles : « je te remercie mon corps de m’indiquer qu’en ce moment il y a un déséquilibre. Ainsi je comprends que je dois m’occuper de moi, ralentir, et me reposer. ». Je prenais le temps de bien ressentir la douleur, de la localiser. Je focalisais toute mon attention dessus, en même temps que je prononçais cette phrase dans ma tête. En quelques minutes, la douleur disparaissait.

    Je dois ajouter ici que sur l’année 2020 j’ai suivi une thérapie en Psychogestionnel. Dont le but était de réparer les blessures de l’enfant intérieur. Ce travail permet notamment de développer l’amour de soi, et de se connecter à soi au plus profond de ses cellules.

    Accepter l’endo c’est accepter l’idée qu’elle ne s’est pas logée là « par hasard ». Encore une fois, le corps me parle. Un déséquilibre hormonal vient faire dysfonctionner une partie de l’appareil génital… alors évidence, cela parle de ma féminité, et de ma masculinité, de l’équilibre des deux parties en moi.
    Depuis, je vois la maladie autrement, comme une invitation à me reconnecter à moi-même.
    Cela me pousse donc à me connecter à mon cycle féminin, à mon être profond, à ma puissance féminine.
    Et là s’ouvre le chapitre d’une prise en charge complète de la maladie.


    J’espère que ce récit pourra être utile, j’ai à cœur de transmettre le plus possible au travers de mes accompagnements et de (re)connecter le plus de femmes possibles à leur nature cyclique. Tu peux découvrir mes accompagnements ici > Mes accompagnements