Pourquoi faire ce retour après 6 mois d’activité ? Pour donner un exemple de la vraie vie d’un démarrage d’entreprenariat, de comment ça peut se passer au moment du lancement de son activité. Que l’on soit naturopathe, ou tout dans toute autre activité. Pour aider, inspirer, semer des graines.

si Se lancer avant la fin de ses études, le contexte de chacun(e) est important

Avant toute chose, je souhaite rappeler le contexte qui a fait que j’ai pris ma décision de me lancer en tant que coach holistique / naturopathe avant d’avoir fini ma formation. Loin de moi l’idée de vouloir motiver ce choix qui reste très personnel.

Pour mon cas, je nourrissais un intérêt pour la naturopathie depuis 8 ans (2013), et j’avais envie de prendre le temps avant de démarrer la formation. Je voulais être sûre de mon choix, relativement à mon parcours professionnel assez varié disons !

Alors j’ai pris la décision de m’inscrire à la formation, avec la volonté d’en faire mon futur métier, en 2017. A ce moment-là, je me lance dans la rédaction d’un dossier de financement pour l’obtention d’un CIF (Congés Individuel de Formation qui n’existe plus depuis) et réaliser la formation sur le cursus année intensive. Malheureusement, mon dossier sera refusé. Une fois passée la vive déception consécutive à ce refus, je me suis dit que je trouverais un autre moyen pour réaliser ce projet.

Déjà à ce stade, je veux faire voir que je suis « prête » ou « mûre » depuis un certain temps.

Ce sera une possibilité de m’autofinancer la formation qui finalisera mon projet : je démarre donc la formation à l’école EURONATURE de Toulouse en cycle week-end pour trois ans (à raison de deux weekends par mois). Dans le même temps, j’occupe toujours le même emploi salarié, à temps partiel.

Puis nous avons été confinés. Et mon introspection à ce moment m’a amené à formuler une demande à l’univers : « envoie moi des signes, dois-je rester encore à travailler là, ou dois-je partir plus tôt que prévu ? ». Les signes furent envoyés dès ma reprise en présentiel. C’était clair. Il fallait que je négocie une rupture conventionnelle, pour le bien de tous.

Dans les discussions autour de mon départ, un de mes managers me dit qu’il me refera travailler lorsque je serai installée. Pour l’animation d’atelier auprès d’étudiants. Cette information a fini de me convaincre que j’étais sur le bon chemin, et que je pouvais alors « me lancer ».

 

-Mon pré-lancement 8 mois pour planifier le lancement

Je fus libérée de mon emploi de salariée fin 2020. Pourtant je ne « programme » mon lancement que pour Septembre 2021. Cela peut paraître long, et pour moi avec du recul, c’était juste parfait.

J’avais besoin de ce temps en premier lieu pour avoir les bases théoriques de l’enseignement FENA, c’est-à-dire avoir fini la deuxième année de formation.

D’autre part, je savais aussi que j’aurais besoin d’être accompagnée, et ce à plus d’un titre.
D’abord pour ma communication, et la réalisation de mon site internet par Delphine LEFEBVRE (https://delphine-lefebvre.fr/) . C’était important pour moi de démarrer avec un site tout prêt, où mes clientes pourraient réserver leur rendez-vous en ligne notamment.

Je vais illustrer ici une chose avec la naturopathie, mais encore une fois, cela marche quelle que soit son activité de conseil, d’aide. Ce lancement d’activité en tant qu’étudiante, je souhaitais le faire en me spécialisant. Etant moi-même atteinte d’endométriose et en rémission, j’ai tout de suite senti que je pouvais me spécialiser dans la santé féminine. Je pense bien sûr garder cette spécialisation après la formation, dans la mesure où je suis passionnée par les secrets cachés de notre cycle féminin.

Puis je voulais aussi être coachée. Le coaching pour moi est central dans la vie de tout entrepreneur. On se retrouve SEULE, avec ses peurs, ses croyances limitantes. L’impact de la vie personnelle sur le professionnel est encore plus fort. Bref, grâce à une première expérience d’un an à mon compte, je connaissais « mes limites ».

Alors j’ai choisi le club pour entrepreneure Glow up les Toulousaines audacieuses pour un coaching très pragmatique : se réconcilier avec le marketing, revoir les notions administratives, comptables et bénéficier d’un coaching plus individualisé avec Audrey HERNANDEZ (https://audreyhernandez.fr/), spécialisée dans le coaching de vie pour femmes HPI.

Enfin, j’ai également souhaité me faire coacher sur un aspect plus « spirituel » en rapport avec mon Evolution personnelle, avec le coaching Sunrise de Jennifer. Ici cela m’a permis notamment de faire naître créativité, fluidité et confiance en moi dans cette période de pré-lancement et dont je récolte toujours les fruits aujourd’hui.

J’insiste vraiment beaucoup, si tu lis cet article et que tu souhaites te lancer à ton compte, le coaching est FON-DA-MEN-TAL.

les tops lancement activité

Venons en maintenant au sujet de cet article, te faire un retour sur mes 6 premiers mois d’activité, en commençant par les tops !

♥ Mise en place du coworking : travailler à son compte oui, mais seule pas tout le temps

Me rendre compte que j’avais besoin de sortir de mon cadre a été salvateur (je travaille à mon domicile). A raison d’un jour par semaine, je suis allée co-worker avec des amies entrepreneures. Si je ne connaissais pas d’amies à leur compte, je serais allée dans un espace de coworking, ou dans une médiathèque par exemple. Cela a contribué à mon équilibre pour les mois de septembre, octobre et novembre, ensuite j’ai eu le besoin de ralentir…

♥ S’accorder du temps de repos, du SLOW

Et c’est justement ce deuxième Top qui fut tout aussi salvateur que le premier. Pendant un long moment, une dizaine de jours mon moral était au plus bas. Oui c’est aussi ça d’être à son compte, on traverse des phases de up ET de down, oui oui oui… En clair, on fait les montagnes russes. Et pendant cette période je ressentais un conflit interne : être très fatiguée avec l’arrivée de l’hiver et me dire que je devais « être à fond » puisque je venais de me lancer. Des petites voix sympa qui te répètent « tu ne crois pas que ça va arriver tout cuit sans rien faire !? », avec derrière cette vieille croyance limitante en lien avec l’argent, « il faut souffrir et beaucoup travailler pour bien gagner de l’argent »… Et au bout de cette dizaine de jours, j’ai écouté mon intuition, mon envie de suivre le rythme de la nature. Et j’ai dit « stop », je ralentis, j’en ai besoin. A partir du moment où je me suis autorisée ce « slow », j’ai eu ma première cliente sur l’accompagnement cycles et tout le reste a été beaucoup plus fluide : magie !

♥ Poser des intentions claires

Léger oubli de la plupart d’entre nous : foncer tête baissée dans nos quotidiens sans se demander pourquoi. Pourquoi on se lève le matin ? Pourquoi on agit ? Qu’est-ce qui nous anime ? Dans ma pratique, avant chaque consultation, je pose une intention claire en vue d’accompagner au mieux cette personne. Le matin au lever également, je me demande en quoi ma journée va être « merveilleuse » ? Et ceci la plupart du temps, pas tous les jours, parce que dans la vraie vie, tous les jours est (encore) impossible et c’est parfait comme ça.

♥ Nourrir mon sentiment de gratitude

Être reconnaissant pour ce que l’on a, ce que l’on obtient et des nouveaux clients ou des nouveaux projets lorsque l’on est à son compte ? OUI !

Mais être reconnaissant et garder cela dans le mental ne sera pas suffisant. Pour honorer notre gratitude, il faut se remettre dans le ressenti que l’évènement joyeux procure. Le ressenti physique, corporel et émotionnel. Alors, lorsque l’on écrit ses gratitudes par exemple, il ne suffit pas de les écrire, il s’agit aussi de les « revivre » pour vraiment dire MERCI. Et de là, nous pouvons dire et demander à l’Univers « comment cela peut être encore mieux ? ».

♥ Prise de conscience du travail en SEO sur mon site

L’avantage de la communication sur les réseaux sociaux c’est qu’elle est gratuite et assez facile d’accès. Oui mais, tout ce contenu ne nous appartient pas et peut disparaitre du jour au lendemain. Voilà donc une de mes résolutions fructueuses qui fera levier à moyen terme sur mon activité : nourrir mon site internet. Par la rédaction d’articles notamment. Si vous avez besoin de conseils en SEO, je vous laisse le contact de mon amie Christelle MILAN qui réalise des audits et des accompagnements stratégies : christellemilan@gmail.com @pocaseo sur Intagram.

♥ Se lancer des défis

Être à son compte et ne pas s’intéresser au développement personnel ? Pour moi, c’est compliqué. Il n’y a pas plus challengeant que d’avoir son activité et que tout dépende de soi, absolument TOUT !
Alors pour cheminer au mieux dans cet expérience et surtout gagner en confiance en soi, il va falloir sortir de sa zone « d’inconfort », je la renomme exprès car la zone où opère la magie est en dehors de notre zone de confort, donc je n’ai aucunement envie de te donner envie d’y rester en la qualifiant de confortable !

Et là, plein de choses se passent, grâce à Instagram justement, que j’utilise un peu comme un outil de développement personnel, et presque parfois thérapeutique : les stories face caméra, les vidéos, les LIVE (mon premier pour faire le bilan de ces 6 premiers d’activité d’ailleurs sur Instagram). Animer des ateliers, défendre mon atelier devant 150 étudiants, et tellement d’autres choses à venir. A chaque fois que nous franchissons notre zone de peurs, nous indiquons à notre cerveau que nous sommes CAPABLES, et capables de beaucoup plus. STEP BY STEP.

flop lancement activité

On y va maintenant pour les flops ! à ne pas négliger, et à ne pas surestimer non plus. Ils sont les flops d’aujourd’hui, inévitables pour permettre le succès de demain.

⊗ Être mono-tâche, hyper focus sur la nouveauté et oublier le reste…

Dès que je démarre quelque chose de nouveau, cela prend toute mon attention, énergie et tout mon temps. Ce qui est problématique pour le lancement de l’activité. Par exemple lorsque je donnais des ateliers aux étudiants, j’avais du mal à faire la communication pour les consultations en même temps. Ceci s’est reproduit à l’organisation de l’atelier « Mon Cycle, mon allié » plus d’info sur cet atelier lire l’article… avec du recul, je me dis que cela est normal, tout est nouveau, on se jauge au début. Le plus dur est de ne pas se culpabiliser à ne pas faire tout comme on le voudrait.

⊗ Gérer mon temps…

Grande problématique chez moi. Au début, je travaillerais souvent en POMODORO, tu connais ? il y a plein d’explications sur ce sujet sur Internet, mais en gros c’est de définir un temps imparti à une tâche, une action afin de rester le plus concentré possible pendant ce temps donné. A l’issu du temps, quoi qu’il arrive on arrête la tâche, l’action. Cela permet d’être beaucoup plus productif en moins de temps, et de ne pas s’évader et rester bloqué sur des tâches sur lesquelles on n’aurait pas voulu rester si longtemps.

A la base, je pensais avoir besoin de CADRE. De me dire quoi faire et quand le faire. J’ai rapidement vu que cela ne me plaisait pas du tout (grand scoop pour moi). Ce que j’aimerais pérenniser c’est un fonctionnement fluide et intuitif que j’ai réussi à faire sur deux ou trois semaines. En début de ces semaines, j’ai réalisé un mindmap avec tout ce que je souhaitais réaliser. Pas trop chargé, et en se fixant sur les priorités avec pour fil rouge ma formation. Puis je laissais les fenêtres de temps s’ouvrir toutes seules. Arrivée à la fin de la semaine, quel plaisir de constater que tout était fait ! Et j’ai aussi remarqué un énorme avantage à cette méthode : on travaille moins longtemps mais plus en productivité. Pourquoi ? Parce que c’est LE bon moment pour le faire. Bref, ne me crois pas sur parole, essaye !

⊗ Se mettre la pression financièrement, fausse bonne idée ?

raeIl y a tellement à dire sur le rapport à l’argent. J’ai toujours eu de l’argent de côté, et je n’ai jamais réalisé mes rêves professionnels avec, ou ni même tenté de les faire fructifier… Aujourd’hui, je suis dans une période tendue mais cela me porte, me motive même. Puis il s’agit là de se réconcilier avec l’argent, et l’abondance. Il y a toujours des solutions, même dans les solutions assez extrêmes. Bien sûr, j’ai un toit sur la tête et je peux nourrir mon enfant. Les besoins primaires ne sont pas remis en cause. Ce que je veux dire, c’est que de se retrouver dans une situation inédite de « manquer » me booste à fond ! L’avenir me donnera raison ou tort, une chose est sûre, c’est le terrain favorable pour apprécier la réussite à sa juste valeur lorsqu’elle se présentera.

Je recommande ici un livre « L’argent n’est pas le problème. C’est vous ! et s’il s’agissait de votre capacité à RECEVOIR ? » de Dain Heer et GARY M. HEER

⊗ Le grand frein à l’activité indépendante ? Les pensées limitantes, négatives qui créent des blocages conscients ou inconscients

Toujours se rappeler que notre cerveau est bien fait : il nous protège avec un biais de négativité.Toute expérience négative a et aura plus de poids, tout ceci dans le but de nous les faire éviter à l’avenir. Alors quand « on fait bouger » notre vie avec une activité à son compte et la prise de risque qu’elle induit, notre cerveau flippe. Normal ! Remercions « madame la Peur » de ne pas nous laisser tomber. Remercions aussi notre inconscient qui se manifeste afin de savoir si nous sommes parfaitement sûre de « nous m’aime »… Les phrases que l’on se répètent « tu ne vas jamais y arriver », « tu te crois plus grande, plus douée que tu ne l’es… » c’est pour se protéger. Alors cette pensée bien que négative a le droit d’exister, je me la note. J’ai pensé que je n’allais jamais y arriver, et c’est ok. Puis je note en suivant la pensée que j’aurais aimé avoir à la place et tout aussi spontanément : « être installée à son compte est un véritable défi, un challenge quotidien, tu sais que c’est difficile, et tu sais aussi que tu vas y arriver car c’est le seul moyen de dessiner et concrétiser la vie de tes rêves. ».

Cet exercice sur les pensées alternatives est très puissant. J’ai un carnet dédié à cela, je l’utilise dès que j’en ressens l’envie, dans toutes les sphères de ma vie, pro et perso.

Si tu n’es toujours pas fan des réseaux sociaux, du coaching et du développement personnel. Je te comprends et respecte ton choix. Ceci est un témoignage, un retour d’expérience qui peut (ou non) semer des petites graines pour montrer d’une part, la vraie vie, et d’autres part les possibilités qui nous sont offertes. Pour les réseaux sociaux, la difficulté est de ne pas tomber dans la comparaison malsaine, en se disant que ce que font les autres est de toute façon beaucoup mieux que ce que l’on fait nous-même. Alors que nous devrions nous en tenir à de l’inspiration, nos peurs encore une fois nous rattrapent. Alors de choisir des « modèles » qui sont tout juste plus avancé que nous, cela peut aider, plutôt que de regarder celles et ceux qui sont partis beaucoup plus tôt que nous, et qui sont donc, beaucoup plus loin… a bon entendeur : vas-y lance-toi !